Devine où le Ster va jouer ce soir ?

, par Edmond Bettex

Pour paraphraser le titre d’un film célèbre je voudrais aborder la question du lieu dans lequel notre harmonie se produit.
Nous avons eu en effet l’occasion de jouer le 5 novembre dernier au Palais des Beaux-Arts.

Lors de l’organisation d’un concert, on peut s’interroger de multiples façons :

Que joue-t-on ? le répertoire n’est pas sans importance, ni pour le public, ni pour la motivation des musiciens (chacun a, bien sûr, ses préférences) ! Mais le Ster est capable de jouer aussi bien une messe, que la Brabançonne, Stevie Wonder, Trenet ou l’Internationale.

Avec qui joue-t-on (musiciens invités, chanteurs, ...) ?

Pour qui joue-t-on ? Dans ce cas-ci c’était l’Union des Mutualités Socialistes du Brabant.

Combien de temps joue -t-on ? ce Mercredi , vu la durée du programme, nous avons probablement battu un record...On a commencé tôt en début d’après-midi, ce qui n’a pas empêché plusieurs amis musiciens de me saluer d’un cordial "bonsoir" . Ah ! les habitudes des répétitions du mercredi soir...

Le Palais des Beaux Arts (de Bruxelles, faut-il vraiment préciser) est un lieu célèbre auprès de nombreux amateurs d’arts : le bâtiment a été conçu par un de nos plus grands architectes Victor Horta ; il héberge le non moins célèbre "Concours Reine Elisabeth" (au moins ses épreuves finales), il est le siège d’un très intéressant et vivant Musée du Cinéma que je fréquentais en culottes courtes ; c’était dans les années 70’ ; ma soeur, étudiante en histoire, y suivait un cours d’histoire du cinéma et je l’accompagnais "en stoumelings" le samedi matin pour écouter les brillants exposés de Denis Marion qui nous parlait de l’Actor’s Studio d’Elia Kazan et de quelques autres,...). Le bâtiment se trouve près du Monts des Arts où se trouve le nouveau Musée des Instruments de Musique que tout amateur de musique (belle collection de Sax et d’instruments africains notamment) et d’ailleurs d’architecture (puisqu’il est installé dans les anciens magasins Old England ) se doit de visiter.

Bref l’endroit est un peu mythique , même s’il perd progressivement son nom de "Palais" pour adopter le vocable BOZAR un peu barbare, asexué linguistiquement mais assurément dans le vent (vive les SMS ! adieu l’orthographe).

Quelques impressions furtives d’un novice (pour la plupart des musiciens ce n’était plus une première puisque le Ster s’y était déjà produit 2 fois en ce nouveau millénaire) :

Avantage pratique : l’endroit est accessible en transport en communs et facile à trouver (plus, par exemple que le centre sportif d’Erps -Kwerps : ceux qui, comme moi, se sont égarés un soir de novembre comprendront…) .

La scène est spacieuse, ce qui n’est pas toujours le cas (je me souviens d’un bien sympathique, mais un peu étroit, kiosque).

La capacité est généreuse (environ 2000 places confortables) ce qui nous évite de devoir refuser du monde.

L’acoustique de l’endroit est remarquable et n’a rien à envier à celle de la Grand-place de Bruxelles.

L’esthétique est impressionnante, même si la restauration en cours des orgues nous a privés d’une partie de la vue et d’une exceptionnelle photo.

Il est intéressant de participer à un spectacle avec d’autres artistes même si cela exige tout un travail de préparation et quelques répétitions. On sort un peu de notre "zone de confort ".

Assister à tout un spectacle sur la scène permet de voir les artistes d’un autre angle : on voit les coulisses, les petits problèmes pratiques, et toute une face cachée du spectacle.

Globalement, je n’ai pas été déçu, d’autant plus que comme d’habitude une logistique parfaite était au rendez-vous (avant, pendant, et après).

En effet, c’est un peu comme dans Asterix : tout se termine autour d’un bon repas mais il y a une différence essentielle : pas d’Asssurancetourix (le barde) à baîllonner. Au Ster, tout va bien.

Ah ! Quand la musique est bonne .