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DERAECK Edouard + Woluwe Saint Lambert

, par Michel Possoz

Age : né à Woluwé-Saint-Pierre,
le 4 mars 1924
Nationalité : belge

- Ster : Quand et comment as-tu commencé à faire de la musique ?

E.D : Mon grand-père et ses cinq fils, dont mon père, étant musiciens à la fanfare locale, il était normal que je commençai à apprendre le solfège à l’école de musique de Woluwé-Saint-Pierre. Cependant, comme il n’y avait pas de cours d’instruments à vent à cette école, ce fut le chef de la fanfare qui m’enseignât l’étude du saxophone alto. Par après, mes parents firent l’effort financier nécessaire pour engager un professeur privé.

- Ster : Comment as-tu connu “ DE STER ” et depuis quand y joues-tu ?

E.D : J’ai passé toute mon activité musicale au sein de cette fanfare “ DE EENDRACHT ” à
Woluwé-Saint-Pierre. Fin 1944, après la libération et la reprise des activités, j’ai été désigné comme sous-chef de musique, fonction que j’ai exercée jusqu’en 1955, année où j’ai dû remplacer à l’improviste, le chef de musique défaillant. Après 2 ou 3 mois, les musiciens, au vote secret, me désignèrent comme chef de musique.
J’ai exercé cette fonction pendant 10 ans, jusqu’en 1965. Nous avons participé trois fois aux tournois provinciaux, pour passer de la 3ème à la 1ère division. Cependant, mes occupations professionnelles me prenant de plus en plus de temps, j’ai démissionné en 1965.
J’ai cessé de faire de la musique jusqu’en 1996, donc pendant 31 ans. Pour faire plaisir à mon fils et ses 3 enfants qui avaient appris à jouer d’un instrument et jouaient à l’harmonie de Grez-Doiceau, j’ai acheté un saxophone ténor et participé aux activités de cette
harmonie, jusqu’en 1998. Mon fils et mes petits-enfants ne jouant plus, j’ai également cessé ma participation.
C’est alors que je me suis rappelé l’existence de “ DE STER ” et je me suis souvenu de son excellente réputation, ainsi que de mes bons rapports avec son chef Pierre Weemaels. J’ai immédiatement pris contact avec Paul, qui a bien voulu m’accepter au pupitre.

-Ster : Je me suis laissé dire que tu as écrit de la musique est-ce vrai ?

E.D:Il est exact que j’ai écrit de la musique, notamment trois pas-redoublé avec tambours, clairons et trompettes de cavalerie. Petites œuvres sans prétentions, que je n’ai jamais cherché à faire éditer.

- Ster : Joues-tu dans un autre groupe ?

E.D : Je ne joue pas dans un autre groupe, j’ai suffisamment de quoi m’occuper.

- Ster : Quel est le style de musique que tu préfères écouter ou jouer ?

E.D : J’aime écouter de la musique classique, notamment du Mozart, dont j’apprécie la simplicité et la grâce. J’aime aussi le piano : les romantiques, Chopin et Liszt surtout.
Personnellement, je préfère cependant jouer de la musique moderne : le swing, le rock, disons la musique des Big-Band des années 1935 à 1960.

- Ster : Que faisais-tu dans la vie professionnelle ?

E.D : Ma vie professionnelle ? J’ai travaillé 42 ans au C.P.A.S de Woluwé-Saint-Pierre, où, débutant comme simple employé, j’ai gravi tous les échelons, pour terminer les dix dernières années comme secrétaire. Je porte le titre de secrétaire honoraire du C.P.A.S.

- Ster : As-tu des enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants ?

E.D : Je suis veuf depuis 1991. J’ai trois enfants : 2 filles et un fils, 8 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants.

- Ster : Font-ils de la musique ?

E.D : Les trois enfants de mon fils ont fréquenté l’académie de musique de Jodoigne :
les 2 garçons jouaient de la clarinette, mais ne pratiquent plus ; la fille, excellente flûtiste, joue encore à ses moments perdus, ses études d’ingénieur, ne lui laissent que peu de temps libre.

- Ster : As-tu d’autres hobbys ?

E.D : Depuis le décès de mon épouse, je fais du vélo, en principe, trois fois par semaine, avec quatre groupes différents. Nous effectuons des circuits allant de 30 à 80 km. Je parcours ainsi de 5.000 à 6.000 Km par an. Mon véritable hobby, c’était, jusqu’il y a quelques années, le travail du bois. Créer et construire par exemple des jouets pour enfants ou une table, constituait pour moi un réel plaisir. Hélas, mon état de santé, ne me permets plus de m’y adonner.

- Ster : En temps qu’aîné de l’orchestre, quel message voudrais-tu passer à nos jeunes musiciens ?

E.D : J’aimerais que nos jeunes musiciens et musiciennes comprennent que les joies et les émotions que l’on peut éprouver en interprétant une œuvre musicale, sont d’autant plus fortes et sensibles lorsqu’on possède bien son instrument.
Pour cela, un seul moyen : travailler, travailler et encore travailler.
Mais quand même, ne pas oublier que le plaisir et l’amusement font partie de la vie.

Faire de la musique est un de ces plaisirs.